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Les invités - Philippe Curval

 

Philippe Curval

© Photo Jérôme Lavadou, 2009

 

Philippe Curval

 

Auteur

Science-Fiction

 

  Son Carnet particulier  - Bibliographie

 


Philippe Curval est né à Paris. Dans sa petite enfance, il a traversé, trois événements majeurs du vingtième siècle, la première grande crise économique mondiale, la guerre contre le nazisme, l’éclatement de la première bombe atomique d’Hiroshima. À dix-sept ans, il abandonne ses études secondaires en même temps qu’il quitte le domicile familial. Après de multiples emplois, il devient photographe professionnel. Se fait réformer du service militaire après désertion. Au début des années cinquante, il participe au mouvement littéraire souterrain qui fonde la science-fiction française. Il vend sa collection de “romans extraordinaires” à Valérie Schmidt qui vient d’ouvrir la première librairie de science-fiction “A La Balance”, en plein cœur de Saint-Germain des Prés. Devenu son assistant, il participe à la première exposition du genre,
Présence du futur, en même temps que Jacques Bergier, Boris Vian etc.. Il publie alors des nouvelles dans Fiction et Satellite, des textes critiques, réalise des collages pour les couvertures de Fiction, rédige avec Jacques Sternberg la première revue parallèle Le Petit silence illustré. Par goût du nomadisme, il devient visiteur médical, parcourt la France, l’Allemagne, l’Italie en solex et fait paraître deux romans, dont Le Ressac de l'espace (prix Jules Verne en 1962).

 

Durant les années soixante, il devient journaliste à La Vie Électrique, mensuel au tirage de 250 000 ex.. Il en sera le directeur de rédaction en 1980. Il publie deux romans de fiction spéculative : La Forteresse de coton (republié en 2005) et Attention les yeux (republié en 1996). Il participe à la fondation de deux revues de cinéma, L’Écran et Présence du Cinéma. En 1970, il publie Les Sables de Falun dans Fiction, d’après les théories de Raymond Roussel sur l'écriture.

  

Durant les décennies 70/80, il fait des reportages dans le monde entier. Il collabore à tous les recueils/manifestes de la science-fiction française. Grâce à sa rencontre avec Élisabeth Gille, il réalise une anthologie Futurs au présent, qui révélera une jeune génération d'auteurs en 1978, puis accomplira le même travail avec Superfuturs en 1987.

 

Il publie successivement des romans qui vont contribuer, avec André Ruellan et Michel Jeury, à la reconnaissance d’une science-fiction française littéraire, autonome et originale : L'Homme à rebours, (Grand prix de la science-fiction française en 1975), Cette chère humanité, (prix Apollo en 1977), La Face cachée du désir, L'Odeur de la bête, Le Dormeur s’éveillera-t-il ? En souvenir du futur, etc.

 

Son travail critique sur la science-fiction, commencé dans Fiction, puis dans Galaxie en 1974, se poursuivra au Monde, actuellement au Magazine littéraire et dans son blog du site 42. Il crée la revue Futurs avec Gérard Klein.

 

Acquisition de sa première machine de traitement de texte qui transforme son travail sur l’écriture qui exigeait jusqu’à cinq frappes successives d’un même roman. Entre 1980 et 87, il crée avec Élisabeth Gille et Daniel Riche Science-Fiction, revue littéraire, et publie cinq recueils de nouvelles : Le Livre d’or, Regarde, fiston, s'il n'y a pas un extraterrestre derrière la bouteille de vin, Debout, les morts ! Le train fantôme entre en gare, Comment jouer à l'homme invisible en trois leçons, Habite-t-on réellement quelque part ? afin d'explorer la métaphysique, l'humour noir et l’onirisme à travers la S.F.. En 1985, il participe à l’exposition Les Immatériaux, au Centre Pompidou en travaillant sur la définition de mots par Internet avec des physiciens, des philosophes, des sociologues, des romanciers. Publie de nombreux textes dans la revue Traverses.

 

Ah ! Que c'est beau New York (83), Akiloë (89), L’Éternité n’est pas la vie (95), renouent avec la littérature générale, sans renoncer à la spéculation sur l’imaginaire contemporain. Durant les années 95/98, il fait paraître quatre ouvrages sur des artistes importants, Yann Kersalé, R.E. Gillet, Hervé Télémaque, Gérard Guyomard.

 

Avec Les Évadés du mirage, republié sous le titre de Congo Pantin (2000), il réalise une synthèse entre science-fiction et littérature spéculative. En 1997, il fait reparaître une version modernisée d’Un soupçon de néant. En 1998, il publie Voyance aveugle roman où fantastique, S.F. et fantasy se métissent. Puis Macno emmerde la mort (98), où se mêlent étroitement science-fiction et surréalisme. Sujet qu’il théorise ensuite dans un article pour la revue Europe.

 

Depuis 1993, il reprend son travail de photomontage, en l’abordant sous l’angle de la photographie plasticienne. Pour son plaisir, il édite ses nouvelles illustrées à tirage très limité ainsi que deux volumes de collages numériques, dont Les mystères de la chambre noire, qui recense le meilleur de son travail sur dix ans. Complété en 2008 par Les Nouveaux Mystères de la chambre noire. Collages qu’il transpose actuellement sur de grandes toiles.

 

Dans Voyage à l’envers (2000), il revient aux sources de l’anticipation scientifique à partir d’un synopsis qu’il élabore en collaboration avec le physicien Jean-Marc Lévy-Leblond et l’astrophysicien Jean Heidmann.

 

En 2003, il publie un roman-fusion, Blanc comme l’ombre, et un recueil de nouvelles, Rasta solitude, où il expose dans sa vision d’une “Science-fiction rastaquouère”. Au cours d’un long entretien avec Richard Comballot, dans le n° 31 de la revue Bifrost, il parcourt sa biographie et explique sa démarche d’écrivain. Suivi d’un numéro spécial (n° 32) de la revue Galaxies où Olivier Noël analyse son œuvre en profondeur.

 

Avec Lothar Blues (2008 - Ailleurs et Demain), il renoue avec son cycle sur “l’Europe après la pluie”. En 2009 paraît un recueil de nouvelles mûri depuis dix ans, L’homme qui s’arrêta/Journaux Ultimes (La Volte), mélange de science-fiction et de fantastique moderne sur le thème de la mort du personnage central.


Actuellement, outre plusieurs nouvelles, trois romans sont en cours d’achèvement ou de publication, L’aviateur de la nuit, Par gros temps, On ne sait pourquoi ça commence ni comment ça finit.

À cette date, il a publié plus de cent nouvelles près d’une quarantaine de volumes, dont certains sont traduits dans quatorze pays.

Catherine Dufour, photo Patrick Imbert Charlotte Bousquet, photo Melany Fazy Stéphane Beauverger, photo Corinne Billon Christian Grenier Manchu, photo St Pierre Alain Grousset Thierry Cardinet, photo Martine Frassier Franck Ferric


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